Le "ballet" est un genre dramatique dont l'action est figurée par des pantomimes et des danses. Ses origines remontent à la Renaissance italienne (15ème siècle). Primitivement développé à la cour d'Italie, le ballet a reçu ses lettres de noblesse en France, puis en Russie, en tant que danse-spectacle.
Au 17ème siècle, le développement important qu'a connu le ballet à la cour de Louis XIV explique l'origine française de la plupart des termes du vocabulaire de la danse.
Selon les époques, les pays et les courants, le spectacle chorégraphique peut intégrer de la musique, du chant, du texte, des décors, voire des machineries.
Comme l'opéra, le ballet peut, être, organisé de deux manières : soit en succession de "numéros" ou "entrées", soit en "continu". La structure du ballet « à entrées » est la plus ancienne : des danses s'enchaînent les unes après les autres comme autant d'épisodes distincts.
La danse classique se fonde sur l'en-dehors, l'étirement du corps et le port de tête. La dissimulation de l'effort et de la difficulté des pas font partie de l'apprentissage. On travaille d'abord sur une barre. La barre finie, on passe « au milieu ». C'est une suite d'exercices et d'enchaînements exécutés au milieu du studio, qui permettent de travailler l'équilibre et l'harmonie des mouvements, mais aussi la musicalité, la mémoire, le sens de l'espace.
la danse moderne
La danse moderne est un courant issu de la danse de "ballet" apparu quasi simultanément en Allemagne et au USA aux alentours de 1920. C'est une forme de danse de scène créée par des artistes voulant se libérer du cadre rigide de la "danse classique". La danse moderne a engendré, après la Seconde Guerre Mondiale, ce qu'on nomme la "danse contemporaine".
Certains danseurs et danseuses sentent qu'il leur faut sortir des contraintes imposées par le ballet classique et expérimentent de nouvelles positions, de nouveaux mouvements ainsi que de nouvelles tenues vestimentaires. C'est ainsi que naît la danse moderne, où les danseurs expriment leurs émotions et laissent ces dernières inspirer leurs mouvements. Toujours en opposition aux règles classiques strictes, les danseuses modernes peuvent se déplacer les pieds nus et utilisent la gravité et les contractions du corps tout entier pour accentuer leurs mouvements. Des danseuses comme Martha Graham et Isadora Duncan sont considérées comme faisant partie des premières danseuses modernes.
La danse moderne mise beaucoup sur le rapport unique de l'être humain à l'égard de son corps. De plus, la relation entre le corps et l'univers terrestre qui l'entoure est très exploitée. Les chorégraphes font souvent l'éloge de la beauté des corps et les utilisent afin d'exprimer des sentiments profonds. La compréhension d'une chorégraphie moderne repose presque entièrement sur les ressentis du spectateur. Au lieu de montrer une technique et une esthétique parfaites, la danse moderne montre le réalisme de la vie et de tout ce qui la rend unique.
D’un point de vue technique, la danse moderne est une danse dite « dans le sol », c’est-à-dire qu’elle inclut des séquences de mouvements sur jambes pliées, par opposition à la "danse classique", laquelle pourrait être qualifiée « d’aérienne ». Elle est caractérisée également par l'utilisation de positions de pieds et de bras parallèles.
la danse jazz
Le terme "jazz" apparaît en 1917 pour désigner une musique syncopée, dérivée de la culture noire américaine, puis est librement employé pour qualifier les danses issues de cette rythmique. De là, le vocable évolue vers le divertissement et désigne des formes de danses propres aux cabarets, aux théâtres, au cinéma, à la télévision et aux clips vidéos.
La danse jazz tire cependant son origine des danses afro-américaines vernaculaires de la fin de années 1800.
Apparentée aux claquettes des années 1920 de Broadway, la danse jazz atteint le monde entier et décline le "cake-walk", le "shimmy", le "charleston", le "black bottom" et toutes les formes issues des revues noires de Harlem. On appelle aujourd'hui "jazz roots" cette forme de danse solo des années 1920 à 1940, par distinction avec la forme de danse jazz développée après 1940.
A partir des années 1940, les grands chorégraphes modernes intègrent la danse jazz dans les comédies musicales et lui confèrent une fonction narrative. Des artistes tels que Jack Cole, Bob Fosse et Jerome Robbins lui donnent ses lettres de noblesse. L'improvisation spontanée fait place à l'occupation de l'espace et à l'expressivité musicale.
Les années 1950 voient apparaître le vocable de "modern jazz", expression née dans les studios new-yorkais de Matt Mattox et autres chorégraphes qui travaillent sur l'énergie, les rythmes syncopés, les arrêts, les silences, la dynamique et la surprise, tout en favorisant l'expression individuelle et le "feeling".
la danse contemporaine
La danse aujourd'hui nommée "danse contemporaine" naît en Europe et aux USA après la Seconde Guerre Mondiale. Elle fait suite à la "danse moderne". Si tout art est "contemporain", donc actuel, pour celui qui le vit à son époque, l'expression a recouvert différentes techniques et esthétiques apparues au cours du 20ème siècle, et il est admis d'en limiter le concept à des chorégraphies et à des oeuvres qui relèvent du champ de la "danse moderne", d'après 1960, à travers deux importantes figures que sont les chorégraphes américains Merce Cunningham et Trisha Brown mais surtout de ses prolongements et des travaux de leurs élèves. Ainsi, en France, à la fin des années 1970, s'est développée la "Nouvelle Danse Française" sous l'impulsion notamment d'Alwin Nikolais qui créé le "Centre National de Danse Contemporaine" et, en Allemagne, se développe la "danse-théâtre" avec les travaux de Pina Bausch qui deviendra, à son tour, une référence de la danse contemporaine.
Résultant d'abord d'une volonté de se démarquer des générations antérieures, mais aussi de questionner les limites du spectacle vivant, les danseurs et chorégraphes contemporains se sont emparés du concept et se le sont approprié, reconnaissant tacitement entre eux une manière identique d'aborder les problématiques du mouvement et du corps en représentation. Les ateliers d'improvisation et l'improvisation sur scène (comme l'ont fait Steve Paxton ou Simone Forti) deviennent un important moyen d'exploration des capacités de mouvement du corps et d'expression personnelle pour les danseurs-chorégraphes.
Contrairement à la musique contemporaine qui reconnaît comme "contemporaine" toute oeuvre écrite au cours des 50 dernières années, la danse contemporaine n'a pas de limites temporelles aussi précises et ne se reconnaît comme telle qu'à travers les créateurs qui s'en revendiquent : elle est avant tout affaire de génération et ouvre sur une volonté de se nommer, de se reconnaître entre pairs.
La danse hip-hop
La danse hip-hop désigne plusieurs formes de "street dance" principalement effectuées dans la musique hip-hop et catégorisées dans sa culture. Elle dénombre plusieurs styles de danses tels que le "breaking", le "locking" et le "popping", créé dans les années 1970 et popularisés dans les "dance crews" aux USA.
La danse hip-hop est une vaste catégorie qui inclut une variété de styles. Les premiers styles lancés dans les années 1970 sont "l'uprock", le "breaking", et les "funk styles". Le breaking est lancé dans le Bronx, à New York, et incorpore des danses populaires dans les communautés afro-américaines et latino-américaines des années 1960 et au début des années 1970. Au départ, il s'inspire du titre "Get on the Good Foot" de James Brown en 1972.
Le "toprock" s'inspire de "l'uprock", lancé à Brooklyn, New York. L'uprock ressemble au toprock, mais semble plus agressif de par ses gestes. En 1973, DJ Kool Herc invente le "break beat". Un break beat est l'interlude rythmée et musicale d'une chanson passée en boucle. Kool Herc faisait ceci afin que les danseurs présents à ces soirées puissent montrer leurs capacités. Les mots b-boy et b-girl signifient break-boy et break-girl ; les b-boys et b-girls dansent lors d'un break. Ils s'inspirent des arts martiaux et de la gymnastique.